Le Garçon aux Pieds Nus

Le Garçon aux Pieds Nus

Résolutions.

Dans ma liste de résolutions pour la nouvelle année…

  1. arrêter de compter les marches
  2. réduire mon temps d’écran sur mon téléphone
  3. bloguer plus régulièrement

Il me sera difficile, voire quasi impossible, de limiter certains de mes “rituels”. Décomposer des mots lorsque je monte les marches, quand je ne les compte pas, par exemple, me semble un projet ambitieux pour cette année.

Mon désamour des réseaux sociaux, ma haine du scrolling et ma volonté de récupérer du temps pour moi m’ont permis de réduire mon temps d’écran. Je n’étais pas bien haut si j’en crois les compteurs de mes collègues ou amis. Mais c’était déjà trop pour moi. 3h40 en moyenne par semaine les yeux sur mon téléphone, c’est plus que ce que j’accepte de donner pour du vent en 2025.

Depuis plusieurs années maintenant, j’observe l’évolution morbide des réseaux sociaux et leur impact négatif sur les gens. Les uns y laissant leur santé mentale, les autres perdant leur humanité et bienveillance derrière leurs écrans. Je ne veux plus faire en faire partie.

J’ai fini par complètement quitter Twitter une année après l’avoir mis en veille. Et j’ignore encore ce que je compte faire de Meta. Je me suis remis à bloguer de mon côté. Sans audience ni regards. Juste pour moi dans un premier temps.

Et je souhaite le faire davantage cette année. Les bulles que sont les réseaux sociaux explosent et s’effondrent. Et j’espère que les blogs redeviendront une source d’expression personnelle et des espaces de bienveillance.

Enfin. Grande absente de mes résolutions. Exprimer mes sentiments et accepter d’être vulnérable. Je ne peux rien promettre, mais je m’y emploie.

Le Garçon aux Pieds Nus

Ajustements périodiques.

C’est dommage. Je l’aimais bien ce garçon. Mais je n’ai pas fait partie de sa soirée en petit comité. Je n’ai pas été convié.

J’étais à quelques mètres de là. Perdu au milieu d’un autre groupe de garçons adorables qui n’avaient pas besoin de finir leurs phrases parce qu’ils savaient tous de quoi ils parlaient. Sauf moi.

Je ne m’étais pas senti aussi étranger depuis des années.

Je suis finalement rentré. Beaucoup moins tard que prévu en analysant froidement, comme un robot et comme d’habitude, les ajustements que je devais faire.

Le Garçon aux Pieds Nus

Quelques jours loin du monde.

C’est agréable. Ces grandes villes qui n’en sont pas. Cette architecture qui dépayse. Ces panneaux de signalisation dans une langue inconnue. Ce vent frais. Ces larges rues qui nous sont étrangères. Déambuler sans savoir où l’on va ni même si l’on réussira à retrouver son chemin. Ces petites terrasses de café, ces pavés et ces noms de magasins que l’on ignore. Ces petits étals de fleurs à chaque coin de rue. Cette foule qui ne se marche pas dessus. Ces beaux garçons blonds sur leurs vélos.

Être incognito. Vivre à l’hôtel quelques jours. Boire du soda local. Être un peu en dehors du temps. Loin des agitations. Des guerres et des conflits. Des horreurs.

C’était agréable d’être loin du monde.

Le Garçon aux Pieds Nus

Blogueur Éternel.

J’avais envie d’un nouvel endroit. D’une nouvelle cabane. D’un nouveau sofa, plein de coussins, entouré de plantes. D’une pièce lumineuse avec de grandes fenêtres. Et peu de rideaux.

Je suis parti de Twitter discrètement et sans bruit il y a plusieurs mois. Je crois que j’attendais l’excuse parfaite pour m’en aller. 

Bien avant son changement de propriétaire déjà, je ne ressentais plus l’envie d’y perdre du temps. J’avais étudié la question, m’étais préparé à arrêter de suivre une bonne partie des profils qui m’ennuyaient. Et je me suis rendu compte que c’était la machine elle-même que je vomissais.

À l’évidence. Je détestais ce que cela montrait des gens. Même des plus sympathiques. Mêmes ceux que j’avais pu croiser à l’extérieur. J’avais envie que les gens redescendent. 

Et lorsque j’ai découvert la liste de likes transphobes de Musk, je me suis dit que je ne pouvais définitivement plus y rester.

Mastodon puis BlueSky… J’ai tout de suite reçu des messages et invitations pour recommencer ailleurs. Mais je crois que je n’ai tout simplement plus envie de cela.

Moi, j’ai juste envie d’écrire. Que je sois lu ou non. De partager. Simplement. Toujours avec cette nostalgie d’avant peut-être. Sûrement.

Je me cherchais un nouvel endroit à mon nom.
Et c’est ici.