Month: February 2025

Le Garçon aux Pieds Nus

Vivre entouré de plantes.

Chaque dimanche. Lorsque l’on déjeune. Assis à cette table. Entourés des plantes. Je les regarde comme s’il s’agissait de mes enfants.

Toutes regroupées devant les deux fenêtres les plus lumineuses de l’appart. Comme une jungle.

Je ne sais pas si l’on peut dire que j’ai la main verte. En réalité, je les laisse vivre. Je les laisse tranquille. Et je n’ai pas l’impression de faire grand chose.

Benjamin, le petit ficus benjamina acheté chez Ikea n’avait pas duré bien longtemps à l’époque. Je pensais alors que jamais je ne réussirai à m’entourer de plantes.

C’était il y a vingt ans.

Depuis, elles sont une vingtaine. Chacune avec son histoire. Certaines sont de véritables monstroplantes. L’une d’elles fait plus de deux mètres et heurtera bientôt le plafond.

Je crois que si je le pouvais, je meublerai une pièce juste avec des plantes. Et rien d’autre.

Mon rêve. C’est de vivre dans une maison, entouré de plantes.

Adorables Amourables

Cassandra

J’ai regardé Cassandra pour le scénario.

Le scénario :

– – –

Blague à part. C’était une très bonne série. Et il faut vraiment que je consulte au sujet du fait que j’ai toujours mille fois plus d’empathie pour les robots que pour les humains dans les fictions.

Le Garçon aux Pieds Nus

L’étoile filante.

Ce n’est pas la première fois que je lui dis qu’il s’agit d’un groupe d’amis que je n’ai pas vu depuis longtemps. Et ce matin, je m’en suis rendu du compte.

C’est en voulant lui expliquer le contexte que j’ai compris qu’il s’agissait de mon mode de fonctionnement.

Je disparais.

Plus ou moins discrètement.
Plus ou moins brutalement.
Plus ou moins longtemps.

Et quand nous nous retrouvons. Parce que nous nous retrouvons presque tout le temps. Je découvre ce que je représentais pour eux. Ma valeur.

Et je me demande alors. Pourquoi ne m’avaient-ils rien dit ?

J’ai toujours eu mille excuses. Ceux-là n’avaient pas été là pour moi quand j’avais eu besoin d’eux. Ces autres m’avaient fait me sentir seul, même entouré. Pour ce groupe, je n’arrivais plus à faire fusionner nos timelines. Et eux, m’avaient donné l’impression d’être la pièce rapportée… de ma pièce rapportée.

Tout tournait toujours autour de moi. De mon ressenti. De ma compréhension de la situation. Ce n’était évidemment pas juste pour les autres. Mais c’était toujours ma seule solution.

Je romps. Je disparais. Je change même de nom. Et je pars à la recherche d’autres personnes avec qui tout recommencer.

Est-ce que Bradshaw avait raison ? Le jour où il m’a écrit que mes attentes étaient irréalistes et que ma conception de l’amitié était erronée.

Disparaître. Mon premier réflexe.

J’ai ressenti tout cela à nouveau récemment. L’envie de couper les ponts. Une année. Et de revenir. Différent. Parce que la situation à laquelle je faisais face impliquait que je revienne plus fort.

Mais je ne disparais jamais une année seulement. Je le sais. Et je sais aussi que le destin nous replace toujours sur le même chemin.

Mais nous sommes alors toujours dix ans plus tard. Et nos vies ont avancé. Et je ne peux pas tout réparer.

Souvent, je suis accueilli à bras ouvert. Et parfois, je ne suis plus le bienvenu.

Tu m’as brisé le coeur, m’avait-il dit, à mon retour quatre ans plus tard.

Lorsque j’étais Czech-Boy, j’avais écrit un billet dans lequel je me comparais à une étoile filante lancée à vive allure. Incapable de se poser. Toujours en mouvement. Et dix-sept ans plus tard, je me rends compte que je n’ai pas changé.

C’est et cela a toujours été mon seul moyen de me préserver.