En faisant le ménage sur mon twitter abandonné, je suis tombé sur ce tweet.
Je m’en souviens. Et je peux même retourner sur ce quai. À cet instant précis. En 2009. Le 3 mai 2009.
Je rentrais de l’aéroport. J’étais parti quelques jours à Barcelone pour souffler après une rupture. J’avais beaucoup pleuré dans l’avion.
Et il était là. Sur le quai d’en face. Par le plus grand des hasards. Je n’avais répondu à aucun de ses messages. Il m’avait fait mal lui aussi et je lui en voulais tout autant qu’à celui qui m’avait brisé le cœur. Voire même plus encore.
J’avais beaucoup pensé à lui. Et quand je l’ai vu. Sur ce quai de la 13. À une heure de pointe. J’ai baissé le regard et j’ai pleuré. Quand j’ai relevé la tête, il avait disparu dans la foule.
Et j’ai pensé qu’il m’avait abandonné une nouvelle fois.
Mais il est arrivé devant moi, sur mon quai. Et je lui ai dit ce que je ressentais alors. “Quelque chose s’est brisé entre nous”. Comme s’il avait été placé là juste pour que je puisse lui dire tout ce que j’avais sur et dans le cœur.
Après un moment, chacun de nous a pris son métro.
Malgré nos efforts, nous n’avons jamais réussi à recoller les morceaux. J’aimais beaucoup ce garçon.
Il était un peu après 19h lorsque je me suis installé au milieu du salon avec les nouveau pots, le terreau et les plantes à rempoter. Et un peu après 23h lorsque j’en ai fini.
J’aime bien quand le temps m’échappe comme cela, pour de bonnes raisons.
Je n’ai jamais réellement été un fan absolu de Britney Spears. J’aimais bien certaines de ses chansons mais cela s’arrêtait là. Depuis toujours, quelque chose me gênait.
Dans sa personnalité, dans ses histoires et déboires, dans tout ce que l’on pouvait entendre ou lire sur elle. Quelque chose clochait.
À l’annonce de ce livre, je me suis dit que c’était l’occasion de la comprendre. Il est longtemps resté dans ma PAL avant de le glisser dans ma valise en me disant que c’était maintenant ou jamais.
À la recherche d’un livre à lire, j’avais demandé à Chatgpt en plein rayon à la Fnac ce qu’il me conseillait de lire si j’avais aimé le travail de Pajtim Statovci.
Et sa réponse était claire. Il faut que tu lises Chimamanda Ngozi Adichie. Et il avait raison.
J’ai été extrêmement touché par chacune des nouvelles de ce recueil.
Un petit moment au Japon. J’aime bien les livres de cette maison d’édition qui me rappellent les supérettes 7-Eleven et Lawson. Des petits morceaux de Japon, rapides et touchants.
J’étais adolescent quand la radio jouait pour la première fois Les Poèmes de Michelle. J’aimais et j’aime encore toujours beaucoup cette chanson, ses paroles et la voix de Teri.
Un album CD entier pouvait coûter cent francs – environ 15 euros, ce qui paraît peu aujourd’hui. Mais c’était inaccessible pour moi à l’époque. J’ignorais donc tout de ce qui ne passait pas à la radio. Et j’avais craqué sur elle, son style, sans la connaître réellement, avec juste une chanson.
Plus tard, les filles chanteraient Je serai là comme si c’était la musique de leur vie.
Pour son second album, une pub passait à la télé. On y entendait Fais Semblant.
Je guettais son passage à la radio pour l’enregistrer sur cassette. Pas de Napster ou de Kazaa et encore moins de streaming, c’était notre méthode primitive pour posséder un morceau à l’époque.
J’ai fini par l’avoir. Cette chanson qui parle de rupture. Superbement écrite. Et nouveau coup de foudre pour sa musique.
Il faudra attendre quelques années encore pour que je puisse mettre la main sur ses deux albums. Et que je découvre ses autres merveilles comme Il sait puis Déjà.
Mes petits rituels dans la chambre d’hôtel quand je suis en déplacement. – prendre de la malbouffe à emporter – mater de vieilles séries sur mon iPad – prendre une photo olé olé dans le miroir – et me m*sturber les rideaux grands ouverts
C’est amusant. Pratiquement la même place. Dans ce même bar. Un peu plus de quinze ans plus tard.
Je n’ai pas tilté quand cet ami m’a proposé d’aller au “Voulez-vous”. C’est en arrivant devant que j’ai souri et lui ai dit que c’était “le Carré”.
Son ancien nom.
J’ai des photos de la dernière fois où j’y suis allé. C’était avec Atypik. Quelque part en 2008. Je portais un T-shirt bleu turquoise. J’avais des cheveux. Et je n’aimais pas cet endroit. Je lui préférais le regretté Starbucks de la Rue des Archives.
2008 – 2024. Et face à moi, le même type de garçon. Beau, au tableau de chasse conséquent, rendant littéralement fous tous les mecs et se sentant suffisamment en confiance avec moi pour m’offrir sa vulnérabilité et une facette inconnue des autres.
En confiance, vraiment ? Ou simplement face à quelqu’un qui n’est pas une option.