C’était la soirée de rentrée au Volley.
L’occasion pour moi de revoir les Chéri.e.s du Volley que je n’avais pas revu.e.s depuis mon changement de niveau.
Beaucoup de Tu m’as manqué. Beaucoup de Je t’aime. Et beaucoup de câlins.
Je suis rentré. Avec sur moi. Mille parfums différents.
Je repense très souvent au Confinement. À la période la plus grave du Covid. Lorsque nous avons déserté les rues. Cessé de bouger. Et ralenti notre activité.
Lorsque la Nature s’est régénérée. L’eau des fleuves et cours d’eau éclaircie. Et que les animaux sauvages ont profité d’un petit peu de répit. D’une pause bien méritée.
Je me souviens du silence. Du calme. Et de l’espoir que nous avions alors. De notre volonté de tout changer. De prendre de bonnes habitudes. Et de créer quelque chose de mieux.
Et comment nous l’avions nommé. Le Monde d’Après.
Nous sommes trois ans plus tard.
Nous sommes pire qu’avant.
Et le Monde d’Après n’existe pas.
C’est agréable. Ces grandes villes qui n’en sont pas. Cette architecture qui dépayse. Ces panneaux de signalisation dans une langue inconnue. Ce vent frais. Ces larges rues qui nous sont étrangères. Déambuler sans savoir où l’on va ni même si l’on réussira à retrouver son chemin. Ces petites terrasses de café, ces pavés et ces noms de magasins que l’on ignore. Ces petits étals de fleurs à chaque coin de rue. Cette foule qui ne se marche pas dessus. Ces beaux garçons blonds sur leurs vélos.
Être incognito. Vivre à l’hôtel quelques jours. Boire du soda local. Être un peu en dehors du temps. Loin des agitations. Des guerres et des conflits. Des horreurs.
C’était agréable d’être loin du monde.